La presse (9 pages)
Bibliographie
(page 8)

 

Publié le mercredi 25 avril 2012

"var matin"

 

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Publié le vendredi 29 mai 2012

"var matin"

La ZAC de la Tessonière, communément intitulée ZAC Empain, est le Vésuve de la cité, Entrant régulièrement en éruption, La dernière en date a eu lieu mardi soir avec la démission des trois élus de l'opposition - Marie-Reine Orlando, Alain Cozanet et Jean-Pierre Ranchoux - au motif que la majorité a refusé de classer dans le futur plan local d'urbanisme ce secteur en zone à urbaniser, Secteur qui fait l'objet d'un classement en zone naturelle protégée sur décision du Conseil d'État en… 1994.

Du fait du décès d'un conseiller et du départ d'un autre pour raisons professionnelles,
cinq postes sont vacants.
Résultat, les Rayolais vont devoir pourvoir au remplacement des cinq postes d'ici trois mois. Quant au processus d'élaboration du PLU, de justesse, il poursuit sa route.

 

La ZAC de la Teissonnière devrait selon les trois élus démissionnaires de l'opposition être classée constructible en dépit d'un arrêt du Conseil d'État.

L'arrêté du projet de PLU de la commune constituait la seule question inscrite à l'ordre du jour du conseil municipal réunissant les élus en mairie mardi soir. La réunion fut explosive.
En effet. Premier schisme, si le vote fut majoritaire, ce ne fut qu'in extremis, (7 pour
et 6 contre). Trois élus de la majorité s'étant rangés auprès de l'opposition.

Le second, fut la démission surprise des trois conseillers de l'opposition.
À l'issue du vote, les trois membres (1) minoritaires ont déploré le manque de considération porté à leur opinion et ce de façon permanente depuis leur élection.
Ils en ont donc conclu dans une lettre commune remise à Mme le maire, Anne-Marie
Coumarianos, que « leur présence au conseil municipal est et a toujours été totalement inutile ».
« (…) Nous avions à construire l'avenir de la commune ensemble, mais vous ne suivez que votre idée et ne supportez pas la concertation », est-il notamment écrit dans la missive, qui a été lue publiquement devant tous les élus par Jean-Pierre Ranchoux.
«  (. . .) Le projet de PLU ayant été voté sans tenir compte de certains aménagements importants pour l'avenir de notre commune, nous pensons être arrivés au terme du mandat que nous avaient confié nos électeurs sans avoir pu faire entendre leurs voix. »
«  Nous ne voulons pas cautionner des décisions qui pourraient avoir des conséquences graves.(. . .) Nous vous demandons donc de bien vouloir prendre en considération notre démission.(. . .) »
Ce coup de théâtre ampute donc l'assemblée communale d'un tiers de ses membres. De quoi, selon le code électoral, retourner devant les électeurs.

Tessonnière, la ZAC maudite

Sur le fond du dossier du PLU, le débat avait été précédemment et toutefois nourri entre l'opposition et la majorité.
Anne Marie Coumarianos y a tout d'abord rappelé l'historique de l'élaboration du plan. Les principales dispositions du projet et les objectifs spécifiques ont été évoqués : conforter le cœur du village, reclasser le secteur des ZAC de la Tessonnière et celles des Arômes,
préserver l'environnement communal, produire des logements permanents.
Le projet prend en compte les orientations d'aménagement et de développement durable, le développement qualitatif de l'habitat, sécurisation et la diversification des déplacements et le développement d'une économie adaptée.

Un dossier qui divise

À la suite de cette présentation, une discussion animée a débuté, provoquant même
des remarques de désapprobation de conseiller de la majorité: " je trouve ce projet très conservateur, a estimé par exemple Catherine Collangettes . Je regrette que nous n'ayons pas grand chose sur le développement communal, surtout, je déplore le gel des zones de la Tessonnière et des Arômes. »
L'opposition s'est également exprimée. Alain Cozanet a par ailleurs demandé que le
vote à bulletin secret pour assurer l'indépendance des choix de chacun.
La requête rejetée, ce qui n'a pas empêché les élus de voter en toute indépendance puisque le projet de PLU a été arrêté à une voix près.
Mais en substance, ça n'est pas tant l'adoption du plan qu'on retiendra que ses conséquences sur la vie locale dans les mois qui viennent...

Jean-Pierre Ranchoux : « Nous nous exprimerons autrement»

Jean-Pierre Ranchoux, parmi les élus minoritaires démissionnaires lors du dernier conseil municipal, précise que si la lettre remise à Mme le maire était collective, le soir de la réunion municipale, des lettres individuelles en bonne et due forme ont été apportées à la mairie dès mercredi matin, et enregistrées comme il se devait pour être valables et officielles.
« Nous avons demandé à Mme Coumarianos que notre lettre soit publiée dans le prochain bulletin municipal, pour que les Rayolais soient informés. Elle a pour l'instant refusé. Nous représentons quand même 49,3 % des habitants. Pourtant, depuis quatre ans, il n'y a aucune communication avec le maire. »


« Redynamiser la commune»

« Pour la ZAC de la Tessonnière, poursuit-il, nous avions le souci de redynamiser la commune en la laissant en zone constructible.
Certes, il y a cet arrêt du Conseil d'État, mais on aurait pu par la suite entamer des actions pour le faire réviser.
Cela s'est produit dans d'autres communes. Mais Mme Coumarianos n'admet aucune contestation possible, même au sein de sa majorité. Maintenant, nous allons au-devant d'une cinquantaine de recours. En effet, les propriétaires qui attendent depuis 30 ans de pouvoir faire quelque chose de leur terrain vont se manifester. Depuis toutes ces années, non seulement la zone n'est pas mise en valeur, mais elle est à l'abandon. C'est devenu une décharge. Il y avait quelque chose à faire. »

« Si il y a de nouvelles élections, nous n'avons aucun intérêt à présenter des candidats, car nous ne servons à rien. Nous nous exprimerons autrement pour nous faire entendre. Le village n'a que 700 habitants. il suffit de se promener dans les rues et de parler aux gens. »

Mme le maire garde le cap

« Je me dois de faire respecter les décisions de justice. C’est la raison pour laquelle la zone concernant la ZAC dite de la Tessonnière est désormais inconstructible.
En effet, ce n'est pas moi qui ai décidé cela, mais le Conseil d'État en 1994 ».

Confiante, certaine de son bon droit, la première magistrate, Anne-Marie Coumarianos, dit ne pas être surprise par ces démissions. « Je sentais venir une telle action depuis un certain temps. J'ai pourtant tout fait dans la transparence en organisant de nombreuses réunions de travail, écoutant les uns et les autres. M'efforçant de tenir compte des remarques dès lors qu'elles étaient recevables.
Mais pour l'opposition, une seule chose prévalait: rendre à nouveau ce secteur
constructible. Pour y parvenir,ils racontent tout et n'importe quoi au point d'être
parvenu à faire basculer avec eux deux élus de ma majorité.
Ils vont même jusqu'à dire que l'arrivée d'un nouveau préfet pourrait changer
la donne. Est-ce sérieux ? Finalement, cette élection est la bienvenue.
Enfin, je le redis: je ne suis pas là pour discuter une décision de justice, mais
pour la faire appliquer. »

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Publié le mercredi 27 juin 2012

"var matin"

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Publié le jeudi 28 juin 2012

"var matin"


 

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